En marche vers Bethléem – Les rencontres

Etape 5 – Les rencontres

Jésus vient de quitter Capharnaüm où il a guéri l’esclave du centurion. Il se dirige vers Naïm avec ses disciples et rencontre une foule qui enterre un mort.

Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.

Luc7,11-17 (Traduction AELF)

Seigneur, je me présente devant toi comme je suis, aujourd’hui. Je désire être avec toi. C’est toi le premier qui est là présent à moi, qui s’intéresse à moi.
Merci de m’appeler à te rencontrer.

L’entrée d’une ville baignée de soleil ; des murs d’enceinte, une porte, deux foules qui se croisent : l’une à la suite de Jésus, l’autre en deuil.

Je demande la grâce d’accueillir le message que Dieu veut m’adresser dans cette Parole de vie.
Ou toute autre demande que je veux faire, importante pour moi.

• J’observe la scène : Deux foules qui se croisent, l’une à la suite de Jésus, l’autre qui porte un mort en terre.
  Je laisse retentir en moi l’atmosphère contrastée de ces cortèges. Je regarde la femme : une épouse, une mère, brisée dans son pouvoir de donner et de partager la vie, sa désolation est totale.
  Je me laisse saisir par la détresse de cette maman.

• Le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas.
  Elle n’a rien demandé, c’est Jésus qui la rejoint dans son environnement de mort et de regrets.  Il me rejoint toujours là où je me trouve.
  Je peux lui dire tout ce qui me fait pleurer, toutes mes détresses…

• « Jeune homme je te l’ordonne, lève-toi »
  Jésus ne fait pas de discours, ne cherche pas de paroles consolantes.
  A travers ce jeune homme c’est à moi que Jésus s’adresse et m’ordonne de me lever de mes lieux de morts, de mes repliements sur moi, de tout ce qui m’empêche de vivre. Qu’est-ce que cela rejoint en moi ?

• « Un grand prophète s’est levé parmi nous. Dieu a visité son peuple. »
  Je regarde toutes les fois où le Seigneur m’a visité, a visité des proches, des hommes de bonne volonté.

Je peux dire au Seigneur, avec mes mots tout ce que cette rencontre a provoqué en moi.
Je termine avec une prière de l’Eglise comme le Notre Père qui me relie à tous les priants de par le monde.

Autre texte

Seigneur je te demande ce qui est le plus difficile :
la grâce de reconnaître la Croix de ton Fils
dans toute peine de ma vie
et de le suivre le long de son chemin de Croix
aussi longtemps qu’il Te plaira.

Ne me laisse pas devenir amer dans la souffrance,
mais que j’y mûrisse au contraire,
avec patience, générosité, bonté
et l’ardent désir d’être un jour
là où la peine n’existe plus :
alors tu essuieras toute larme des yeux de ceux qui t’auront aimé,
et qui, dans leur douleur, auront cru à ton amour
et, dans leur nuit, à ta lumière.

Méditations chrétiennes du Père Rahner (théologien allemand)