Avent 2019 – Étape 4
Pour vivre pleinement ce temps de prière, n’hésitez pas à vous reporter à la « boîte à outils ». Elle contient les « outils » qui vous seront utiles pour mettre en œuvre les différentes propositions.
Isaïe chante la protection que le Dieu d’Israël offre à Jérusalem contre ses ennemis. Ici, il anticipe le retour des exilés dans la Ville Sainte.
Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient.
(Is 35,1-6a.10)
Je m’installe de façon à n’être pas distrait.
Je me recueille en déposant devant le Seigneur mes préoccupations du jour et je prononce avec mes lèvres quelques mots pour me mettre en sa présence.
Je vois le désert couvert de fleurs, la splendeur du mont Carmel, le cerf qui bondit.
Je demande au Seigneur de me laisser habiter par sa Parole.
Le désert et le pays de la soif se réjouissent : quand l’eau arrive, ce sont ceux qui ont soif qui se réjouissent.
Je creuse en moi cette soif.
La vengeance de Dieu est une vengeance contre le mal. Il ne cesse d’agir contre lui par surabondance d‘amour.
Je me laisse gagner par cet amour.
Les aveugles verront, les sourds entendront, le boiteux bondira, le muet criera de joie…
Jésus vient pour moi aussi.
Je dis au Seigneur ma soif de son amour, mon désir de voir, d’entendre, de bondir, de crier de joie.
« Toi, Seigneur, tu sais. Enseigne-moi et viens à mon secours. »
Autre texte :
Le col (…) ouvrit soudain devant le troupeau une descente de folie. Les ruisselets de moutons y coulèrent comme ils purent pour, d’instinct, éviter les avalanches de cailloux que déclenchaient leurs pas pressés. Marcher ainsi, en serpent, vers le fond que l’on ne voyait même pas, au flanc d’une pente si raide, était pour tous (…) une dure épreuve, presque une gageure. (…) Le mont vertigineux s’enfonçait vers le gouffre que l’œil ne voyait toujours pas.
Et tout à coup la combe en entonnoir résonna d’un vacarme énorme que se renvoyaient les hautes parois : les premiers moutons arrivaient, retrouvaient l’herbe, s’appelaient, fraternels, en des bêlements éperdus. Les autres répondaient en voyant cette herbe de faste et la fin de la dure étape. Du coup sonnailles, sonnaillons, bourdons, platelles et clarines carillonnèrent, délirants.(…) Au maximum du bruit et des échos, les ânes, voyant à leur tour le bas-fond, l’herbe, le bonheur, donnèrent tous ensemble à pleine voix. Fanfare de triomphe cinquante fois répercutée. Quel courage nouveau, quelle joie d’arriver ! (…)
Boire, s’étendre dans cette herbe, s’y laisser couler comme dans un fleuve, puis manger le bélier rôti, les tommes de chèvre séchées, respirer cet air vierge, nager dans ces flots verts, ce soleil d’or liquide, dans le bruit du troupeau paissant autour de vous, ah ! c’était vivre aux premiers jours du monde, dans la lumière créée de ce matin, ; sur une terre sans péché parmi les éléments, l’animal, le minéral neufs.
Marie MAURON (Extrait de « Le Royaume errant »)
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